À la recherche d'une demie-caisse, j'ai fini par acquérir une Epiphone ES-339 Pro d'occasion. Même si elle n'est pas aussi rutilante que la Sheraton 2, j'ai trouvé sa prise en main plus à mon goût.

Par contre, j'ai trouvé les micros, des humbuckers splittables Epiphone, assez quelconques. Pas forcément mauvais, mais je trouve qu'ils manquent de personnalité. Et le micro aigüe manque de punch. Enfin, les position splittés sont faibles, difficilement exploitables. Je ne suis en général pas souvent convaincu par les humbuckers splittés.

J'étais curieux de tester de micros de type P90. Un article de Joe Gore m'a permis de découvrir un ensemble de P90 au format humbucker : P90 review roundup. J'ai choisi les micros GFS Mean 90. Le rapport qualité/prix joue largement en leur faveur. Pour une guitare achetée d'occasion, un set de micros de marque comme des Gibson ou des Seymour Duncan, avec l'électronique, m'aurait coûté autant que la guitare.

En remplaçant les humbuckers splittables par des simples, il faut aussi remplacer les potentiomètres de volume splittables par des potentiomètres normaux. Et enfin, remplacer cet affreux sélecteur de mauvaise qualité.

Au moment de commencer, je me suis aperçu de la première difficulté. Contrairement à une guitare électrique solidbody, la demie-caisse n'a pas de plaque dévissable à l'arrière. Il faut donc passer l'électronique par les ouïes.

J'ai donc commencé par démonter les micros, et sortir l'électronique : potards, sélecteur de micros, embase jack. J'ai trouvé des articles qui conseillent d'attacher les différents éléments avec du fil pour pouvoir les remettre en place. Personnellement, tout ce que j'ai obtenu est un sacré sac de nœuds.

L'étape suivante est le remplacement des micros et des potentiomètres. N'étant pas encore un grand pro du fer à souder, c'est parfois un peu fastidieux, mais rien d'insurmontable. C'est là que commençait la meilleure partie :-)

Là, il faut tout remettre dans la guitare. Pour les micros, pas de problème. J'ai ensuite installé une corde pour valider que l'électronique est OK. Ça sonne, c'est du tout bon.

Pour installer le reste, c'est plus compliqué. Il faut des doigts sacrément fins pour arriver à manipuler les éléments dans le corps de la guitare. Pour les mettre au bon endroit, j'ai trouvé plus simple de passer le fil à ce moment là par les trous. Pour les récupérer dans le corps, un crochet fait l'affaire. Un crochet pour faire des ouvrage au crochet, dont le bout permet aisément d'attraper le fil. Une fois sorti par l'ouïe, on accroche le fil à l'élément (embase, potentiomètre ou sélecteur) et le fil permet de le placer.

Une fois tout en place, grosse déception : la place des potentiomètres de volumes est inversée. Mais pas celles des potentiomètres de tonalité, ce qui fait que je ne peux vraiment pas la laisser comme ça ! Donc, j'enlève tout, je note bien chaque élément et sa place, et je remet tout. La deuxième fois, c'est plus facile. Petite astuce qui peut sembler toute bête : un coup de marqueur sur les potentiomètres aide bien pour les remettre à la bonne place.

Cependant, une nouvelle déception va arriver. Pour remplacer les affreux boutons des potentiomètres, j'en ai acheté des boutons Duesenberg rutilants. Pas de bol, ces boutons sont pour des axes pleins et mes potards ont des axes crantés. Quand je les installe, ils sont tout de travers... J'ai essayé d'utiliser des manchons permettant de les passer en axes pleins, mais cela fait que les boutons ne rentrent plus. Au final, pour que les boutons s'alignent bien, il faut visser le bouton dans le creux de l'axe du potentiomètre. Cela nécessite donc d'aligner tous les potards pour que les marqueurs des boutons soient bien alignés, sinon ça ne ressemble à rien.

Ensuite, passons au test. Ces micros sonnent d'enfer ! En son clair, ça a une part de claquant comme des simples classiques, mais sans être cristallins. C'est plutôt plein de corps, j'adore. Le micro grave est plein de présence. La position intermédiaire est absolument superbe. En crunch ou avec une fuzz, ils ont un sacré punch. Chose que je n'attendais pas, en sons saturé, voire très saturé, ça sonne très bien. Au final, ça apporte une meilleure polyvalence qu'un set tous simples ou tous doubles.

Je recommande !

La Owl est une pédale open-source programmable. Après une campagne kickstarter, elle est maintenant disponible.

Voici ici mon premier patch pour cette pédale : PsycheFilter

Cet effet est un filtre inspiré du filtre Moog VCF dont la fréquence et la résonance sont paramétrables.

La résonance peut aussi être modulée à une vitesse plus ou moins élevé pour un effet très psyché.

L'extrait montre différents exemple :

• son clair : sans effet, effet filtre fat ou aigu, avec modulations
• son fuzz : sans effet, filtre fat, puis modulations

Les contrôles de l'effet :

• Resonance : le niveau de résonance du filtre
• Cutoff : la fréquence de résonance du filtre
• Modulation : la vitesse de la modulation
• Level : le mix de l'effet

Audionomics est un blog dédié à la guitare et à tout ce qu'on peut en faire avec les outils modernes.

Il traitera donc de matériel, d'informatique musicale, et de toutes sortes de choses qu'on peut faire soit-même...